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ROMAN TOME UN

JEAN STARCK











SUBSTANCE REBELLE ,A LA
CONQUETE DE L'INFINI

Un roman post-moderne tome I
(Premier opuscule)























POUR INSERER AU DOS DU LIVRE.

L'auteur de ces écrits J de son vrai nom J.Starck après avoir longuement cherché sa voie dans la vie la finalement trouvée dans la peinture .Quelques années plus tard,vers l'an 2000, lors d'un voyage en Chine ,le peintre étant un peu désœuvré,retrouve sur sa route de vieux manuscrits qu'il avait abandonné derrière lui ;il se souvient alors qu'avant d'être peintre,il rêvait d'être écrivain .Il relit ses anciens écrits et décide de les rassembler et de les retravailler ,pour en faire un roman..Ses anciens écrits sont tous ou presque autobiographiques.J décide qu'il est de temps de les faire remonter à la surface.Il rédécouvre en les parcourant qu'il possédait une vie plus complexe qu'il n'imaginait;il aperçoit avec étonnement un de ses alter ego obsédé par la tentation d'écrire ,il en aperçois un autre possédé par la passion de peindre ,il en découvre surtout un troisiéme obsédé par les tentations de l'infini.Son oeuvre écrite réalisé à partir de ses anciens souvenirs il décide d'appeller ça un -roman post-moderne-,sans doute parceque qu'il lui semblait qu'elle était assez proche de celle du peintre son alter ego qui qualifiait ironiquement la sienne de post-moderniste ,car il avait l'impression qu'elle se tenait au dessus et à l'écart du monde, en rupture avec ceux qu'on appelait jadis les modernes .Le lecteur ne se reconnaitra peut être pas dans les pages que nous fait traverser le narrateur ,mais il aura au moins la surprise de voyager avec lui dans un espace littéraire complétement inédit,car la découverte de sa propre altérité par l'auteur lui fait découvrir le monde avec un oeil nouveau -l'oeil d'un autre-.A travers le procés d'identification de la perception- le moi je- de la modernité devient aussi - un autre - , avec lui c'est tout un pan de la conception moderne que nous avons de la réalité qui – tant à se transformer- notre existence se complexifie ,elle devient plus troublante et plus irréelle ,nous sommes rentré dans une époque nouvelle ;notre vision du monde est en train de muter.



























AVIS AU LECTEUR




Eut égard au fait que souvent mes pas m'égarent ,et pour compléter mon dessein de n'être que librement moi même dans toutes circonstances,j'ai tenu à restituer ce manuscrit – d'un roman post-moderne- exactement dans l'état où me la laissé mon alter ego J.On ne sera pas étonné par conséquent à la lecture de ce manuscrit d'y trouver,des brouillons,et des parties inachevées ;j'ai cru comprendre pour ma part qu'elles appartenaient au roman et qu'il n'y avait à priori nulles raison de les en soustrairent.














J


UN ROMAN-POST-MODERNE
tome 1

EDITION DU SONGE


























TABLE DES MATIERES:



PREMIERE -PARTIE
Préface
ECRITS OPUSCULE I-Tome 1.
UN PEINTRE DEBUTANT UN ECRIVAIN IMAGINAIRE




_____________________________


















PREFACE

MON JOURNAL DE BORDS DU 12 SEPTEMBRE DEUX MILE QUIINZE.
Le 12.09.2015.

Ca y est j'ai décidé d'envoyer une bouteille à la mer!.Cette bouteille,c'est un tapuscrit tout ce qu'il a de plus banal.Ca s'appelle les dix neufs soleils.Cela ma pris d'un coup ,j'avais pensé il y a peine un quart d'heure que ce tapuscrit pouvait faire l'objet d'une édition.Mais déception immédiate,après l'avoir retrouvé ,je me suis aperçu qu'il était vraiment trop clairsemé,à peine quinze pages.Je ne pouvais pas affronter les éditeurs avec un tapuscrit aussi léger.L'idée sougrenue m'est venue alors de rassembler les nombreux textes dispersés dans les nombreuses cases de mon ordinateur afin de les faire lire ;j'en avais bien assez déjà pour en produire un premier volume;c'était juste à ce moment que j'avais imaginé mon titre -J Un écrivain imaginaire- J'avais écris un écrivain imaginaire,car je n'étais sommes toute rien d'autre .J'avais déja beaucoup écrit,mais n'avais jamais rien montré .C'est normal,j'étais peintre avant tout et l'idée d'apparaître comme écrivain était toujours resté chez moi du domaine du fantasme.Je m'étais même fabriqué un nom d'auteur J pour ne pas apparaître sous mon vrai nom,car je ne voulais pas essuyer les ennuis liés à une profession que je respectais,mais qui m'ennuyais aussi profondément.Je devais tenter de rendre visible mon passé d'écrivain imaginaire avant que la vie m'échappe définitivement.La somme considérable d'âneries que j'ai pu écrire m'invitait dans un premier mouvement à renoncer à ce projet mégalomaniaque ,mais des impulsions lointaines en provenance de mon adolescence,à l'époque ou je révais d'être immortalisé comme écrivain me relançaient dans cette vaste folie.La vastitude d'écrits restés plantés dans la caverne de mon ordinateur se rappellèrent à moi d'un seul coup , lorsque je les aperçu ,je failli m'évanouir . Il y en avait trop,vraiment trop !Je devais m'arranger pour épurer tout ça,je devais faire passer tous ces récits extravagants dans le chat d'une aiguille,les lisser,les réduirent .Je dois avertir au passage tous ceux qui me liront ,que les textes que j'ai pondu, sont tous autobiographique,un genre épuisant.J'ai dût reprendre sous de multiples variantes l'histoire
de ma vie,car c'est avant tout de cela qu'il s'agit .ll ma toujours semblé qu'à chaque fois que je tentais d'écrire cette histoire elle s'arrangeait pour me fuir,c'est pourquoi je la reprenais à chaque fois sous des formes différentes . Comme si cela ne suffisait pas,je m'inventais à chaque fois un nouveau nom d'auteur.J'ai souvent failli m'arrêter d'écrire définitivement ,car je pensais devenir fou.Si j'ai continué à le faire,c'est qu'écrire .ranimait en moi des émotions,cela faisait aussi resplendir d'anciennes vies que j'avais cru tombées en désuétude ;écrire à heures perdues me plaisait ;devenir le narrateur imaginaire de ma vie ;parti à la conquête de mon passé comme si j'étais un autre que moi avait quelque chose d'exaltant.Pourtant aujourd'hui encore il me faut l'avouer ,rien dans mes récits n'est exactement tel que ce que j'aurais aimé qu'ils soient ;rien n'est exactement comme je l'aurais voulu ,tout ma franchement échappé ;pourtant tout ce que j'ai écris sur ma vie est exact,tout est entièrement fidéle ;le grand roman de ma vie n'est pas strictement imaginaire,il est strictement vrai,strictement exact.Plusieurs fois j'ai tenté de rejoindre les vestiges de ce que j'apercevais de moi,ceux que j'aperçevais au loin,comme si ils ne m'appartenait pas comme si c'était ceux d'un autre ;car j'aurais aimé lire ma vie comme si elle avait été racontée par un autre comme si c'était une sorte
de héros improbable qui s'était substitué à moi pour la raconter.Car l'histoire de ma vie vécue et racontée par un autre me paraissait plus intéressante que la mienne,ma vie par ce biais devenait soudain un espèce de roman qui semblait inventée,mais pourtant tout ce qu'on disait d'elle était totalement vrai totalement réel .Je voyais par instant par ce biais ma vie devenir une fiction grâce au plaisir que quelqu'un d'autre que moi prenait à la réinventée.Les grands écrivains que j'admirais dans mon adolescence écrivaient presque tous de cette manière ,ils s'observaient de loin parfois à l'opposé d'eux même.J'ai souvent cherché durant mon adolescence à leur ressembler ;j'ai pondu des monceaux d'écrits,ils étaient tous illisibles,je ne savais pas ce que voulais dire -prendre du recul pour écrire- ..J'avais à cette époque une idée de l'écriture beaucoup trop sublime ,je ne pouvais y accéder tellement elle était sublime.Plus tard ,bien plus tard alors que j'étais déjà devenu un homme avec plus de vécu ,j'avais décidé de renoncer à écrire définitivement car je m'étais aperçu que je n'atteindrais jamais au zénith de la création telle que je l'avais entrevu en esprit par le passé.Ma nature tourmenté me compliquait les choses ,je voyais des abîmes à franchir là où il n'y avait que de simples fossés ,des mers immenses là ou s'étalaient de petites mares. J'ai pris conscience que j'étais perdu comme écrivain.Heureusement j'avais un autre talent la peinture était venue juste à temps pour me sauver ,j'avais trouvé ma voie.La peinture ma fait découvrir des espaces à part ,à travers elle j'ai vécu des expériences nouvelles qui conservaient en même temps que leur qualité artistique l'extrême simplicité du geste que j'avais toujours rêve d'atteindre en pensant à l'art d'écrire.J'avais renoncé à écrire,renoncé aussi à la littérature car dans mon esprit les deux se mélaient .Un jour,je ne sais plus quand ;le projet insensé d'écrire ma repris.C'est probablement lors d'un voyage en Chine qui a durée une année alors que j'étais en pleine oisiveté ,et que le peintre stagnait que j'ai décidé de reprendre l'écriture;en fouillant dans mes malles je me suis aperçu à cette occasion que j'avais accumulé au fil des années sans m'en rendre une quantité industrielle d'écrits alors même que j'étais censé ne pas écrire .L'idée singulièrement excentrique me vint alors d'organiser ces vieux écrits et de les rassembler dans un vaste récit .J'ai voulu rassembler toutes mes tentatives d'écritures plus ou moins abouties pour en faire un espèce de roman d'écriture.Je voulais je crois remonter le fil de mes obsessions à écrire .Cela m'obligeais a remonter dans mon passé . J'ai retrouvé dans mes archives des tas de choses diverses des esquisses poétiques,des récits littéraires ,des journaux des diplômes,des documents administratifs ,des photos de famille ,d'anciennes peintures ,des dessins des correspondances etc.Je me suis trouvé soudainement dans la position d'un archéologue avec sur les bras un plan d'existence sur le sol ,ma vie étalée devant mes yeux stratifiée sous formes d'archives ;j'ai aussitôt esquissé –un essai d'anatomie-autobiographique d'existence -.auquel je n'ai pas donné suite .On trouvera ici dans le premier opuscule du Tome I d'un Roman post-moderne,une partie des éléments qui composaient initialement ce projet d'écriture ,qui s'appelait au départ -Les Ecrits – que j'ai failli encore plus tard intituler un -Ecrivain imaginaire avant de lui donner la forme présente et celle définitive d'un roman-post-moderne -La première partie de mes mémoires ,car au sens stricte ces récits sont des mémoires commencent à l'époque de ma rentrée dans la vie active lorsque j'avais quatorze ans ,elle se prolongent jusqu'à l'âge de vingt quatre ans,date de mon départ pour Paris.Ce premier Tome est fragmenté en trois opuscules ,vous lisez la préface du premier opuscule de mon roman post-moderne .





L'auteur

J



ANCIENNE PAGE DE GARDE DES ECRITS .


ST JEAN D'ASTRE
(1)Premier pseudo utilisé par l'auteur
LES ECRITS
Premier Opuscule
Un peintre débutant un écrivain imaginaire
(2)Photo de l'auteur à vingt ans.
ESSAI
D'ANATOMIE AUTOBIOGRAPHIQUE
D'EXISTENCE

EDITIONS DE L'AUBE






UN ROMAN POST-MODERNE TOME I.

LES ECRITS
PREMIERE PARTIE

- Que celui qui m'accuse de lenteur regarde bien dans notre époque,s'il s'asseoit deux minutes pour examiner avec soins les folies qui nous bercent,il conviendra que la lenteur à du bon,car ils trouvera à me lire avec lenteur la satisfactiond de trouver un individu pas moins perturbé que celui qu'il porte en lui. Saint Jean.





NOTES ET CONTRENOTES


CONTRENOTE DU 16 0CTOBRE 2001:

Voici une note en contrebas qui porte sur le fragment I ( des ECRITS elle est datée du mois d'octobre 2001 le quinze ,c'est à dire hier j'ai pris cette note alors que je tentais après un certain temps d'absence de remettre de l'ordre dans ce que j'appelle mes écrits.
). Je ne savais pas ou j'allais, mais j'avais décidé de procéder ainsi , rien n'était prédéterminé dans ma démarche, je construisais au jour le jour " mon grand œuvre" ( façon de parler ) je la construisais un peu en aveugle, presque en somnambule ;beaucoup en improvisant j'étais incertain des résultats ( sur la fin ) ne voyant jamais que des fragments de ce grand œuvre, j'avais du mal de me représenter son corps en entier ; c'est pourquoi je me demandais, si ces écrits pourraient avoir un sens ( un jour) pour quelqu'un d'autre que moi.


VOICI LA NOTE DONT IL EST QUESTION
:
Le portrait de moi en uniforme militaire, que j'ai placé en page de garde du premier opuscule des
ECRITS annonce une période ou je n'écrivais presque pas de journaux. .J'écrivais surtout des
pièces de théâtre ( comme par exemple le journal d'un fou en campagne). J 'avais commencé cette pièce de théâtre ,lors de mon service militaire (au Mans) dans l'infanterie de marine ( en 1968). L'essentiel de mes activités de création entre dix huit et vingt quatre ans ( essais ,esquisses littéraires ,ou projets pour des pièces de théâtre ) se trouvait rassemblé dans des cartons .J'ai traîné derrière moi ces documents jusqu'à très tard; ( jusqu'à 1997) c'est lors de mon départ précipité de mon atelier des bords de Seine que je les ai brûlé ,j'étais fatigué de trainer derrière moi un tel fardeau. Si j'avais eu en tête ce projet autobiographique , j'aurais peut être tenté de préserver ces documents; mais au final je ne regrette rien,je transporte encore trop de reliquats de mon passé avec moi ,et ils me pèsent. Cette partie de ma vie que je m'apprête à mettre en lumière aujourd'hui à travers ce que j'appelle les écrits montrera cette période ou j'ai réellement commencé par écrire, même si c'était pour le théâtre et que la plupart de ces essais n'aient pas eut vraiment de suite car je suis un dramaturge raté . Ma mémoire des écrits commence ici, avec l'image symbolique de cette main (la mienne) photographiée par un ami à l'époque ou je pensais avoir une vocation d'écrivain vers mes seize ans . Cette main photographiée en train d'écrire représente là la trame la plus visible de mon obsession lié à l'écriture,c'est pourquoi je l'ai placée en tête de ces mémoires.



CONTRENOTE
DU 17 OCTOBRE 2001.

J'ai retrouvé la seule partie restante ( peut être) du manuscrit que j'avais intitulé " Journal d'un fou en campagne". ( Ce qu'il en reste) .Ce qu'il en reste, ce sont quelques feuillets que j'aimerais remettre en forme. "Les restes "de cette pièce ne sont pas aussi mauvais que j'avais cru, j'aurais très certainement du persévérer et la terminer. Le plus difficile ( pour moi à présent ) et d'en donner des extraits qui soient compréhensibles,je dois surtout les replacer dans leur contexte,j'ai écris cette pièce lorsque j'avais vingt ans . Le plus surprenant dans cette partie que j'ai retrouvé, c'est la séquence de l'interview ( imaginaire) qui suit,elle tente de donner une idée du jeune homme que j'étais à l'époque. La partie que j'ai retrouvé fait elle même partie d'une manuscrit que j'avais cru égaré "La vie fantastique d'Okapoulkofou ". Ce gros pavé d'écriture pondu à une époque où j'étais devenu étudiant,vers mes vingt sept ans fait partie de mes échecs pitoyable d'écriture, il était censé être un mémoire de maîtrise universitaire,mais c'est un essai raté . Je l'avais soumis à mon Directeur de maîtrise A.V...qui m'avait dit gentillement qu'il était hors sujet .Lorsque je l'ai rédigé j'étais devenu étudiant en théâtre ,j'avais réussi après avoir travaillé une bonne dizaine années en usine (en boîte ) à m'inscrire à l 'université de Paris VIII ,cette université délivrait des permis d'étudier à des non bacheliers ,c'était une université d'avant-garde. Je venais de passer trois années à étudier le théâtre au sein de l'université ,lorsque je me suis lancé dans ce essai.Lorsqu'il a été refusé ,j'ai réalisé avec une rapidité fulgurante,que je m'étais planté;j'ai tout de suite pondu une autre version ,une version plus conforme de mon mémoire de maîtrise;mon directeur m'avait fait cette fleur ,il m'avait donné une chance de me rattraper ;il m'avait aussi demandé pourquoi je tenais tant à l'obtention de ce parchemin ,je n'avais su lui donner qu'une réponse banale,je lui avais dit que j'étais venu dans cette fac pour obtenir un titre qui donnerait à ma vie une configuratIion sublime, j'étais passé du statut d'ouvrier à celui d'étudiant ,ce diplôme c'était une sorte de trophé,une revanche ,en fait je ne lui avais pas dévoilé mes réelles ambitions,en écrivant mon essai malheureux;je voulais surtout me prouver à moi même que j'étais écrivain . Comme nous étions dans une fac expérimentale,j'avais pensé naivement qu'il était possible de produire un essai excentrique un essai qui sorte du cadre des pratiques universitaires traditionnelles .Mon essai était une sorte de fiction post-moderne avant l'heure,une sorte de monstre de littérature expérimentale qui manquait de corps.Je ne comprends pas encore aujourd'hui pourquoi j'ai voulu pondre cet essai -La vie Fantastique d'Okapoulkofou - ouvrage somme toute fumeux et bancal ,de même je ne comprends pas aujourd'hui pourquoi je m'obstine à écrire un roman post-moderne qui risque de me faire perdre pieds dans les sables mouvants de l'espace sans fin de l'écriture.Mon essai à l'époque représentait plus une tentative d'essai romanesque qu'un mémoire universitaire ,c'était mon génie littéraire auquel je croyais dur comme fer à l'époque qui m'avait fait sans doute pondre cet essai Dans mon essai je voulais donner une forme sublime à des dérives artistiques que j'avais inventé en grande partie bien avant même qu'elles existent dans la réalité ,car à vrai dire, je n'avais pas tant produit.Je m'étais inventé une vie de peintre plus importante qu'elle n'était,de même j'avais tenté de mettre en scéne mes expériences dramaturgiques plus ou moins abouties ,je m'étais aussi inventé des écrits imaginaires dans lequel se tenait un grand essai poétique ;il y avait une raison à tout cela,je voulais construire une sorte de nouveau roman;tout ces écrits formaient dans mon esprit le corps d'un grand roman dont le héros Okapoulkofou était fait de tout ça,de toute cette fiction je veux dire .Tout cela n'avait pas fonctionné ,il était difficile de dire pourquoi et cela me désolais totalement ;ma mauvaise maîtrise des mécanismes narratifs n'est sans doute pas la seule responsable de mon échec,j'avais surestimé mes talents d'écrivain et de narrateur,mais surtout j'avais poursuivi une sorte chimère qui était déjà présente en moi à cette époque. Quand j'ai réalisé ce mémoire j'allais sur mes trente ans,c'est parce que j'avais continuellement en tête par la suite l'échec de mon chef d'oeuvre ,l'échec de cette malheureuse tentative d'écriture que j'ai voulu renoncer pendant longtemps à écrire ;malheureusement je n'y suis jamais arrivé.J'ai continué à écrire d'une façon clandestine.Me jugeant pourtant peu apte à le faire ,j'ai toujours caché cette activité de peur qu'on me prenne un jour pour un espèce de détraqué.C'est pourquoi aujourd'hui encore je retarde à chaque fois le moment ou je devrai déclarer mon appartenance officielle à la secte des scribouilleurs.



UNE NOTE AU LECTEUR

Si tu as eu l'imprudence de me lire jusqu'ici lecteur ne soit pas étonnés de la façon dont je procède pour écrire.Je suis un écrivain abandonné et désordonné,ainsi le paragraphe que tu lis à présent est totalement improvisé,je viens juste de le rédiger à l'instant.Nous sommes le 17 octobre 2001,il est 21heure ,je suis entrain de mettre en scène la trame de lecture du puissant chef-d'oeuvre que j'appelle - mes mémoires -;autrement dit ma vie mise en scéne à travers le fatras de mes anciens souvenirs et de mes vieux écrits. .



PREMIER SOLILOQUE SUR LES ECRITS


J'avais pensé en commençant la rédaction de mes Ecrits - mes mémoires improvisés-qu'une seule manière de voir était possible .J'avais caché en moi au départ un dessein sans doute très littéraire;je voulais rendre ma vie beaucoup plus exaltante, du moins plus sublime qu'elle était ,je pensais que seule une transposition artistique cohérente et uniforme pouvait anoblir ma vie; même une vie inféconde et ratée pouvait être rachetée par la forme poétique et esthétique ,cette grâce étant due au génie de la narration; la vérité brut importait finalement moins que la vérité poétique .C'était une belle façon de voir.Mais j'étais trop indisciplié pour pouvoir m'y tenir.Mes textes m'échappaient toujours,ils filaient dans toutes les directions.Mon esthétique était terriblement brouillonne,je devais admettre que j'étais impuissant à la contenir;peu à peu j'ai du apprendre à me corriger.

Une page de correction des Ecrits:

J'ai appris ( en cheminant à travers mes écrits ) que le point de vue d'un homme sur le monde, et sur sa vie ne peut être totalement statique ce qu'on appelle la réalité n'est jamais ordinairement un point de vue figé ,d'incessantes corrections viennent toujours remettre en cause la dernière page écrite .Un mensonge peut venir pour contredire un autre mensonge,une vérité contredire une autre vérité.La vie est mouvement,c'est un mouvement incessant. A travers la fragilité de mes manuscrits je peu admirer la trace mystérieuse de mes incohérences; c'est parce que les hommes se contredisent qu'ils sont intéressant,hier je pensais l'inverse ; je ne suis intéressé aujourd'hui que par ceux qui doutent de tout et particulièrement d'eux même. Mes brouillons font partie de l'instabilité du monde ,et ils y participent à leur manière, et c'est tant mieux. Il vaut mieux n'avoir prise sur rien, cela évite d'avoir trop à céder le moment venu…cette morale vénale que j'édicte à l'instant dans le feu de l'écriture n'est pas la mienne ; en vérité elle est je crois ,celle d'un autre ,celle d'un invisible dicteur; qui écrit invisible dans mon dos. Celui qui écrit ce que je suis en train d'écrire n'est pas moi; c'est certainement un autre qui me fait dire des choses que je n'oserais pas dire si j'étais resté simplement moi .Celui qui écrit dans mon dos est un scripteur amoureux critique et instable.C'est lui qui va décider souvent contre moi des narrations intellectuelles de ma vie ,c'est lui qui va décider de leur mise en place capricieuse,car il est capricieux ,il ma convaincu que j'écrivais un essai .Je ne sais pas pourquoi ,c'est la magie de l'écriture qui décide dit il. Je suis stupide de le suivre,mais je le suis quand même. Je pourrais tenter de donner une définition à cet essai qu'il appelle lui,un essai d'anatomie biographique d'existence cela n'engage à rien. Par exemple…Je pourrais dire comme il me le conseil - Que c'est un essai d'appréhension, instantané de ma vie à travers l'écriture ,car la partie -anatomique de mon travail -se focalise presque toujours exclusivement dans mes mémoires autour de l'écriture, c'est par le biais de cette obsession que j'expérimente les écarts les bienfaits et les échecs liés à ma vie.S'il le dit c'est qu'il est convaincu que ma vie n'est rien d'autre qu'une vaste entreprise guerrière ,toute ma vie n'est rien d'autre qu'un combat livré à l'écriture






POURSUITE DE MES IDEES FIXES


Note du samedi 21 octobre 2001.

J'ai fais hier une chose que je n'avais jamais pris le temps de faire, concernant ces écrits; j'ai compté ( en gros) le nombre de pages que devais comporter chaque volume dans le projet littéraire initial que j'appelle LES ECRITS . Trente années de ma vie tenant dans une suite d'écrits virtuels cela me paraît démesurément mégalomaniaque.Aujourd'hui je me demande si je n'ai pas entièrement déraillé.Dérisoire surtout de penser qu'il me sera possible de remplir tous ces volumes.















COMMENT L'IDEE D'ECRIRE CETTE MONSTRUEUSE SAGA M'EST VENUE A L'ESPRIT

J'ai beaucoup de mal à me souvenir des circonstances exactes qui m'ont amenées à vouloir écrire sur ma vie.Toutes mes passions sans doute sont venues de mon adolescences .J'ai été très tôt un fervent admirateur de Shakespeare ,c'était aux environs de mes seize ans ( je l'aimais et l'admirais sans avoir lu d'ailleurs la plupart de ses pièces,sauf le marchande de Venise que possédait ma soeur dans sa bibliothéque) ,je n'avais lu que ses sonnets ,mais j'avais aperçu un jour ses oeuvres complétes qui brillaient dans la vitrine d'un libraire ;elles s'étaient depuis définitivement installées dans ma tête ,j'étais résolu à devenir un deuxiéme Shakespeare .Je m'endormais le soir en ayant les yeux rond,je ne doutais pas que j'arriverais un jour à mes fins;un jour je deviendrai égal à Shakespeare . .Je transportais son image sur un petit livre qui me servait à l'apprentissage de l'anglais;lorsque je regardais cette image j'avais la curieuse impression que j'étais moi même Shakespeare ;c'était quelque chose de difficilement explicable et de troublant, mais moi je n'étais pas troublé,je savais qu'il y avait entre nous une complicité. L'icône du grand dramaturge que je transportais avec moi ( tout en essayant d'apprendre l'anglais) cette icône, c'était mon talisman, cet homme représentait pour moi l'image du génie littéraire. J'admirais dans Shakespeare, sa pénétration et sa hauteur d'âme; qu'un homme se soit hissé si haut au dessus des autres hommes pour décrire l'humaine condition je trouvais cette chose fantastique.Même si je ne l'avais pas vraiment lu,Shakespeare représentait pour moi la perfection telle que je la concevais sur le plan littéraire, il savait animer la vie et avait réussit à la rendre telle quelle était ;mais d'une façon encore plus belle, il avait réussi à la mettre en scène d'une façon supérieure. Je lisais ces poèmes en anglais au milieu d'un bruit assourdissant,c'était au milieu de mes machines à tisser ;c'était dans une époque lointaine,celle de mon adolescence.Je partageais ma vie entre le travail à l'usine où j'étais exilé et mes passions secrètes,la peinture et la littérature .Dans ces activités sublimes je pouvais me voir en héros,soi en héros littéraire quand je m'imaginais en train d'écrire,soir en grand peintre .Tout au début de ma rentrée à l'usine vers mes quatorze ans ,j'avais surtout pour ambition de devenir un grand peintre,je me sentais des affinités avec Delacroix qui était mon peintre préféré. C'est lorsque j'ai commencé à jouer dans la troupe de théâtre amateur de mon village ,que je suis tombé amoureux de Shakespeare ;à cette époque je lisais toutes sortes de choses en rapport au théâtre,c'est probablement de là que date mon engouement pour la dramaturgie en plus de mon admiration pour Shakespeare .Ces trois ambitions celle de la peinture,celle de l'écriture et celle du théâtre se sont déployées dans ma tête sans que j'y prenne garde .Je me suis cru très tôt destiné à devenir un génie.C'était pour moi un sentiment naturel ,personne ne pouvait me contester cette place,car personne ne vivait avec moi dans ma tête.Aujourd'hui c'est pareil,je suis un génie méconnu , je vis chichement de la peinture ,mais je suis un génie en transit demain j'en suis persuadé on louera mon travail de peintre à sa juste mesure ; je ne doute pas non plus qu'on loue après m'avoir lu mon talent secret d' écrivain;et même si j'ai abandonné temporairement toutes tentatives pour écrire des pièces de théâtre je ne doute pas d'avoir été un grand dramaturge à l'époque de mes vingt ans ;si j'ai renoncé depuis à cette vocation c'est que la vie ma emporté ailleurs sans vrai discernement d'ailleurs ;car j'aurais pu m'imposer comme un dramaturge de génie si je n'avais pas renoncé à écrire pour le théâtre ,c'est normal, l'image de Shakespeare est toujours restée coincée dans mon âme.



ENCORE UN AUTRE FRAGMENT DE MA VIE .
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C'est en contemplant ma vie à travers les fictions de l'écriture romanesque que je m'appréciais le mieux étant adolescent .C'est pourquoi dans ce passage je me suis décidé à me portraiturer tel que j'étais avant,avant c'est à dire quand j'étais rétrospectivement un autre que moi même.
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CAR JE L'AFFIRME BIEN HAUT LA VIE DE SAINT JEAN MON DOUBLE ADOLESCENT RESSEMBLE A UN ROMAN.

Saint Jean dans son adolescence vers ses seize ans , disposait d'une grande table, pour se livrer à ses activités extra littéraire extra poétique ou extra dramaturgiques; cette grande table octogonale était couleur chêne clair, c'était la table de la salle à manger familiale; il avait l'honneur d'en disposer pour ses recherches , sa mère qui jouait un rôle prédominant dans sa vie, comme la mére de Proust ;lui avait permis d'en disposer ; la grande table de la salle à manger était plus prestigieuse que celle de sa chambre ;c'était sur elle qu'on déposait les jours de fête les plats les plus prestigieux .Il utilisait cette table avec le sentiment que confère la dignité des objets ménagers ;c'est sur elle qu'il exerçait son génie en pleine croissance;cette table lui conférait une stature d'écrivain,il était l'écrivain d'un lustre ostentatoire ,celui de la salle à manger.C'est pourquoi cette table est resté pendant très longtemps lié à sa passion d'écrire.Il utilisa la table jusqu'au jour où la télévision à fait irruption dans la pièce ,rendant plus compliqué le squat intégral de la salle à manger .Son père qui était accros à la télévison lui disputait son territoire.D'ailleurs le sentiment d'exaltation qu'il éprouvait lorsqu'il était assis à cette table,ne durait jamais très longtemps ,il était confronté à des tas de difficultés pour écrire.Lorsqu'il imaginait un essai,car il avait déjà la passion des essais,tout son plaisir à l'imaginer s'envolait,lorsqu'il tentait de le coucher sur le papier,à cet instant il avait le sentiment de butter contre un roc; mais il ne renonçait jamais pour autant ,il persistait à vouloir transpercer le roc.Au début lorsqu'il rêvait d'être écrivain,tout lui semblait simple lumineux,magique.Très certainement et même sûrement son écrivain à lui était un être idéal ,c'était un écrivain qui n'écrivait pas,sauf en rêves où comme on dit en imagination ;cet écrivan prolifique enfantait des essais des romans et des pièces de théâtre ils traversaient l'air d'un seul coup de baguette magique ,c'est pourquoi écrire lui paraissait facile ;écrire lui parût soudain plus difficile lorsqu'il tenta de coucher ses essais ses romans ses reflexions sur le papier.Il avait pourtant de bonnes lectures ;ses auteurs préférés étaient Montaîgne, Elie Faure, et Mallarmé, des auteurs au style ferme sublime et facilement identifiable;ces auteurs de génie lui semblaient écrire comme lui, ils écrivaient avec la même facilité ,ils écrivaient en rêve. Sa passion pour ces auteurs, se mélangea bientôt à celle qu'il éprouva pour un certain Marcel ;il absorbait religieusement les longues phrases que l'écrivain sculptait sur le vif de la page ,il retenait son souffle,pour lire ses phrases comme si il était lui même en train d'écrire .Il s'éfforça pendant longtemps d'écrire comme lui ,il écrivait de longues, très longues phrases;de très longues phrases c'était ce qu'il préférait écrire ,écrire de longues phrases qui avaient l'air de ne jamais finir c'était un exercice qui lui plaisait,car arrivé au milieu de la phrase il oubliait ce qu'il avait à dire et cela justifiait le fait qu'il n'ai presque jamais rien à dire de clairement établit .Il ne savait pas vraiment écrire,c'est certain,mais il essayait,c'était un dur labeur que d'écrire Lorsqu'il était perdu,il adorait se rouler et se baigner dans les phrases des autres,surtout dans celles de ses auteurs préférés ,il avait l'impression en se roulant dans leurs écrits de s'imprégner de leur génie,il avait l'impression de toute évidence d'être comme eux de leur ressembler,il était un futur géant.Son auteur préféré ,celui qu'il vénérait entre tous ,c'était un certain Chateaubriand.Chateaubriand était une vierge,comme Goethe,il se sentait plus d'affinités avec eux qu'avec les autres ,car les signes astrologiques c'est bien connu ça créait des affinités hors du commun.Il relisait pendant de longues heures de merveilleux passages des mémoires d'outre tombe ,les écrits de Chateaubriand miroitaient dans sa tête,comme des lacs aux eaux clairs sur lesquels venaient se mirer des signes blancs ,tandis que des ondes de lumière aux reflets scintillants le faisait rêver à ce qu'il écrirait ,lorsqu'il serait devenu lui même un grand écrivain ;il admirait les visions sauvages et irréelles de l'écrivain romantique ,son style affecté parfois sa façon d'écrire en rêvant lui plaisait.Sa vie était coupé en deux ,il devait partager son temps entre l'usine et ses précieuses activités créatrices.;lorsque qu'il rentrait de l'usine assommé de fatigue ,il retrouvait vite son entrain lorsqu'il apercevait sur sa table ses auteurs préférés , il se réjouissait alors d'avoir assez de temps à lui pour donner cours à ses passions ,la peinture ,l'écriture et la rêverie étaient celles qu'il revendiquait le plus fréquemment ;lorsqu'il rentrait dans sa bulle ,dans son univers secret il devenait dès cet instant un être unique ,un être exceptionnel un futur grand génie , poète à ses heures ,il oubliait qu'il était un prolétaire.







Lui c'est moi,moi c'est lui.


Ce matin,j'écris à la même table où j'écrivais quelques quarantes cinq années plus tôt,naturellement cette table à voyagé elle n'est plus au même endroit, mais c'est la même; la même que celle ou écrivait celui qui s'appelait St Jean. La table est la même, ainsi qu'une partie du buffet de la salle à manger qui se trouvait à proximité. A la mort de mon père, lorsque maman a du déménager par deux fois , elle a fini par perdre ses points de repère, sa mémoire lui jouait des tours, il a fallu prendre la décision de la placer dans la maison de retraite du village . C'est lorsqu'il a fallu déménager les affaires de son appartement , que nous avons du (ses enfants) nous partager ses biens . J'ai hérité ( sans doute parce que j'étais sans biens à ce moment là) du buffet de la salle à manger ( le plus beau meuble familial ) ainsi que de cette fameuse table et des chaises rembourées qui allaient avec; j'ai aussi hérité d'une cuisinière électrique a gaz et de quelques autres objets précieux ( entre autre des assiettes décorées ( pour les repas de communion) qui se trouvaient dans le buffet d'honneur de la salle à manger familliale . Cette table nous a servit pendant très longtemps de table à manger dans l'atelier que j'occupe à présent avec Iris,ça c'était lorsque la cuisine n'avait pas été réaménagée ;depuis elle siége dans la partie centrale de l'atelier transformé en espace mixte . Je n'avais pas pensé à l'utiliser pour écrire ;c'est Iris qui ma dit - utilise la table de la salle à manger, il faut bien qu'elle serve ! -.La vénérable table restait pour moi un peu sacrée ,elle me rappelait tout mon passé familiale mais aussi mon passé d'écrivain un peu raté auquel je ne voulais plus penser.J'ai installé la table dans l'atelier ,elle me sert de nouveau de table à écrire, et lorsque nous recevons des amis, elle sert aussi de table de réception. Ainsi ,lorsque j'écris sur cette table je retrouve une partie de mon passé .L'époque à changée ,car à présent c'est en appuyant sur les touches en plastique synthétique noir de mon ordinateur que je traverse en rêve mes écrits imaginaires.La table au lieu d'être encombrée par les livres et les brouillons qui entouraient l'univers exaltant de mes quinze ans est à présent encombrée par un scanner, par une imprimante, et par une palette graphique placée à ma droite.L'espace autour de moi n'est plus l'espace de la salle à manger de mon passé ,il n'y a plus cette vue sur la maison blanche qui était en face de chez nous,lorsque j'habitais avec mes parents ;cette maison blanche a été pendant quelques temps la maison du maire,puis un de magasin de vente de vélos sur la partie qui donnait au rez de chaussé .Aujourd'hui dans mon atelier ,il y a en face de ma grande baies vitrées de grands arbres ,qui s'élancent à la conquête du ciel,il laissent juste passer assez de lumière pour que je puisse peindre sans soucis.Mon atelier est encombré par une multitude d'objet inutiles qui n'ont rien à voir avec la peinture ,je suis un obsédé des objets de récupération j'entasse réguliérement sur ma mezanine toute sortes de choses insolites destinées à devenir des oeuvres d'art post-modernes;car c'est un fait indiscutable,j'ai crée un concept de recyclage que j'appelle le squatting post-moderne ,il est issu de mes anciennes obsessions lorsque j'étais encore actif dans les squatts et que je passais une partie de mon temps à inventer des oeuvres dadaistes .Bref ,je ne suis plus le même qu'hier,j'ai énormément changé ;mais j'ai conservé comme la plupart des terriens certaines petites habitudes venues du passé.Si je suis devenu peintre comme je voulais tant à l'époque;de mon adolescence;ce n'est pas strictement par un effort de volonté;je n'ai eu qu'à suivre mon penchant naturel pour cette forme d'expression .J'ai eu surtout à me battre contre quantité de moulins à vent avant de pouvoir accéder à ce qui ressemble à un statut de peintre.D'ailleurs mes références sont toujours aussi difficiles à faire admettre,je ne suis pas plus avancé à l'heure qu'il est d'avaoir été un artiste pionnier de l'art urbain ;la conquête de la notoriété dans l'art passe par des clichés qu'il est très souvent difficile de faire disparaître. Je ne vais pas m'étaler la dessus,je continue comme par le passé à écrire toutes sortes de choses plus ou moins bêtes,je ne vais pas continuer .Sommes toutes ,quand je regarde ma table d'écriture ,tout est presque pareil qu'hier lorsque j'écrivais en turbinant dans une usine tout est presque pareil ,mais en apparence seulement .Je suis parfois durablement moins convaincu d'être un génie,j'ai laissé Shakespeare de côté ,il appartient à l'humanité toute entière et pas seulement à mon ego ; je n'ai plus besoin de me déplacer pour aller travailler,un peintre ça travail sur place ,c'est un de mes plus vieux rêve d'enfance qui a prît forme,mais je ne suis pas sûr qu'il soit aussi gigantesque et fabuleux que celui que j'avais imaginé à l'époque de mes quinze ans,d'ailleurs il est largement plus grand que celui que j'avais imaginé,je peu bien l'avouer il a même débordé de toutes parts mes intentions initiales.












A LA POURSUITE DE MA VIE


I




Mon projet d'écriture depuis l'époque lointaine ou j'aspirais à écrire ( et ou je m'y exerçais) à t'il prit forme aujourd'hui? .Après quarante cinq années mes rêves d'écrire où voguent t'ils? Cette question ne se pose que parce que la pente de ces écrits m'y invite. Naturellement si on prend pour référence, uniquement le texte que l'on a sous les yeux on pourra se dire que mon style est un peu limité ,on aura pas tord d'y voir un style bâclé;mais je préviens mes lecteurs on aura peu l'occasion de rêver pour ces écrits, à d'autres façons de faire, car le bref aperçu que j'en donne ici à travers ce premier opuscule le numero un de mes récits de mémoire ,ressemble à un brouillon manifeste ;mais j'aime les brouillons ,j'aime les essais maladroit.Ma lecture du passé on peu le constater n'obéit pas à un ordre précis .Mes souvenirs sont déréglés. .Je ne veux démoraliser personne, mais ma façon d'écrire est foncièrement bordélique. Déjà à l'armée ,j'avais été surpris de découvrir qu'on m'avait collé sur le dos cette étiquette ;c'était après une inspection de ma chambre par un officier alors que je travaillais comme réceptioniste à l'hotel sous off .J'avais aussi la réputation au début de mes classes d'être bordélique car je ne parvenais pas à marcher aux pas! Je ne voyais pas à l'époque en quoi mon comportement était fautif ; il était à peu près clair pour moi que c'était les autres qui avaient tord et moi qui avait raison.Je n'écoutais que mes voix intérieures et bien souvent elles étaient différentes de celles qu'on m'obligeait à écouter.Je sentais bien qu'il y avait des choses qui m'échappaient dans ce monde,j'étais quelque part un dissident ou peut être pire une sorte d'inadapté ,je devais faire des efforts considérables pour me plier au joug de la réalité .Pour ces écrits ce sera vraisemblablement la même chose, je vois très bien sugir dans mon dos un juteux de l'écriture: -Avancez!Espèce de raté!C'est vous l'écrivain bordélique de ces fameux Ecrits!Avancez donc qu'on vous voit!!Montrez nous votre fameux essai post-moderne.(Rire sous cape )Avancez!N'ayez pas peur!Ah!On à bien le droit de se marrer!Ah! Bien vous refusez !.Vous êtes toujours stupide et aussi indiscipliné!.On va vous mâter !Vous les écrivains autodidactres issus du peuple vous êtes un véritable danger pour la pensée française ,vous faite dérailler notre langue avec vous elle risque de basculer dans la médiocrité .Heureusement il y a des gardes ,même si ils sont fous ils ont au moins l'intelligence de recourir à la force lorsqu'ils aperçoivent des résistants des rebels ,des tronçoneurs comme vous,des provocateurs minables et analphabêtes en plus!Ouste dégagez vous êtes hors de notre champs des possibles! .Vous reviendrez lorsque vous aurez appris à écrire.- Je ne rêve pas je ne serais pas étonné de voir surgir dans mon dos un professeur de droit qui m'indique la direction à suivre pour éviter la prison.La société à des régles il faut les respecter.,c'est tout c'est la loi.Cette réputation qu'on m'avait fait par le passé m'avait sans doute traumatisé.Pourtant je ne me sentais pas existenciellement différent des autres.J'étais comme eux aussi bavard aussi stupide aussi génial quand c'était nécessaire de l'être.La sociéte s'était parfois trompée à mon égard ;on m'avait quelquefois pris pour un autre ,pour un garçon entreprenant alors que j'étais timide,pour un individu subversif alors que j'étais simplement un passionné d'art et que je le pratiquais en violant parfois des vieilles baraques qu'on osait appeler propriété privée ,car elle ne renfermait des hardes que leurs propriétaires avaient sciemment laissé sur place pour faire chier les squatters .Pour moi squatter n'est pas voler ,c'était même difficile je devais transgresser les interdits sociaux que ma mére avait fait peser sur ma tête .J'ai commencer par m'habituer à la société des hommes et à leurs étranges comportements ,lorsque j'ai compris que certains hommes avaient ue brique à la place du cerveaux ;j'ai compris ça lorsque j'avais douze ans , et que je tentais d'introduire une vrai pièce de monnaie dans une machine à sous sur une fête foraine, j'avais du mal à la faire rentrer dans le trou et j'étais désespéré, je cherchais de l'aide ;mon regard rencontra celui du propriétaire des machines à sous un gros forain au ventre rond avec des bretelles énormes pour retenir son pantalon crasseux,;au lieu de m'aider,il se précipita sur moi en hurlant - Ah! C'est toi !C'est toi espèce de petit con qui me voles avec de fausses pièces de monnaie Tu es pris espèce de sagouin ! - lorsqu'il s'aperçut que sous ma main la pièce était bonne, il ne s'excusa même pas, il me considéra simplement avec des airs encore plus soupçonneux, il s'imaginait sans doute que j'étais le petit voyou qui refilait des fausses pièces dans ses machines à sous et que j'avais réussit cette fois ci encore à le berner..La vie des hommes c'était ça ,c'était un combat permanent ,une lutte continuelle pour garder sa candeur sa fraîcheur son innocence,au milieu d'un champs de mines!.C'était ça la vie,il fallait s'adapter .Je me suis adapté ,mais j'avais oublié,l'homme oublie toujours ,j'avais oublié la brique à la place du cerveau. En vivant à Paname comme étudiant quelques années plus tard,j'étais obligé de faire des petits jobs pour gagner ma vie,un jour que je travaillais pour une société de distribution de prospectus; le chef d'équipe plutôt sympha qui nous amenait nous a dit - Voilà je vous demande de faire juste c'qui faut, vous foutez pas trop de prospectus en l'air, il se tourne vers moi et me dit ,tu dois faire gaffe,il ta à l'oeil,tu lui paraît suspect il continua ses mises en gardes à droite et à gauche.J'avais oublié la brique,la brique à la place du cerveau elle revenait ;c'était dommage ,je m'étais promis de m'appliquer du mieux possible pour éxécuter ma tâche ce jour là ;c'était peine perdue.Je me suis dit à la lumière de ces petites tracasseries que c'était terrible d'être pris pour un autre .J'étais trop sensible et j'avais une certaine idée de moi ;lorsqu'on me prenait pour un autre j'étais forcément déçu ;ma sensibilité exacerbée me faisait voir les choses en noir ;dans les pires moments j'aurais voulu quitter cette terre et me réfugier sur une autre planête.C'est pourquoi je n'ai jamais eu de probléme pour m'inventer des paradis imaginaires .

CONTREPET .

J'ai sais que si j'ai la prétention d'écrire,paranoia comme je suis devenu ,je n'irai pas loin .Car j'imagine dans mes pires moments qu'un censeur invisible veille sur la totalité des écrits du monde entier .La peau de mes écrits défile sans ordre sur la surface de la terre ,car pour l'instant cette peau demeure invisible,personne ne me lis , sans ordre je suis sans avenir possible pour les censeurs et les pages que j'écris sont seulemet encensées par les caprices de ma langue.Parfois ma peau se rebiffe ,je suis encore un narrateur hors champs ,j'écris pour mon seul plaisir ;je suis devenu incapable de me plier aux injonction de disciplines des écrivains bourgeois,d'ailleurs on ne sait plus qui ils sont.Est ce que Houelbec en fait partie?.Je suis peut être un narrateur batârd ,un insurgé sans même le savoir ,un fauteur de trouble né. Ma fantaisie d'ailleurs n'est pas si ardente, mon imagination plutôt terne comparée à celle de certains auteurs bien plus doués que moi pour l'agitation .J'apercevais parfois du génie ou simplement des éclats de génie dans mes brouillons hostiles,mais je doute ,je n'imagine pas qu'ecrire puisse être un avantage par rapport à la jouissance absolue que représente pour moi la peinture;Je suis pris parfois de frénésie et je m'abandonne souvent à des détours en voulant décrire une chose simple je m'envoie en l'air avec des phrases compliquées qui n'ont aucune importance et qui probablement doive lasser le lecteur ;je dois m'amender,me corriger je ne suis pas parfait.Telles seront en partie mes -Mémoires improvisées-,elles s'improvisent au jour le jour, elles s'alignent d'une façon anarchique ( en apparence) sur ces pages que vous lisez; elles dérivent parfois à l'opposé de là ou je voudrais qu'elles aillent ( soit elles se dirigent vers mon présent, alors que je voulais parler de mon passé, soit elles sautent dans mon passé alors que je voulais juste aborder mon présent ) ces mémoires appartiennent à un vaste réseau d'écriture qui travail dans mon dos au tissage d'une toile qui m'échappe ;en peinture je m'en sort vraiment mieux,je maîtrise un peu mon sujet !.







II
QUELQUES FRAGMENTS DE MEMOIRE INSTABLE




LE TISSEUR.




Je ne pensais pas lorsque j'étais ouvrier tisserand, qu'un jour je pourrais comparer le travail que j'effectuais alors sur mes machines à celui qu'un tisseur de mots égrène sur son ordinateur. Il y a là pourtant une similitude qui peut immédiatement apparaître lorsque je contemple la surface blanche éclatante de mon écran; je la compare à la surface blanche que j'observais hier à travers la texture blanche du tissu qui défilait sur mes machines .Hier c'est vrai je vivais un enfer.Je vivais dans l'enfer du tissage blanc,j'avais l'esprit comprimé par la hableur des machines ,j'étais éloigné du monde amoureux de mes passions;la vie me paraissait bien plus dure et bien plus cruelle qu'aujourd'hui,où je peu me livrer sans sétours à mes passions .Je vivais dans l'enfer du tissage qui enfermait ma vie dans un cercueil à l'odeur de coton.Aujourd'hui,à part le ronronnement d'un appareil de chauffage pas de stress pas de harassement ;mais le stress existe toujours;il est dans l'alignement économique des planètes qui traversent ma trajectoire artistique ,elles ne s'alignent jamais comme il faudrait ;je dois toujours ramer pour que la conjonture économique soit favorable et je l'atteint souvent juste au dernier moment ,lorsque je pensais que tout allait s'écrouler je raméne un trophé .Aujourd'hui je suis devenu un força volontaire,je tisse à nouveau;mais seulement des mots.Hier je me plaignais j'étais un força involontaire de l'industrie textile.Je ne connaissais pas la lutte pour la survie économique ,j'étais un esclave qui touchait un salaire.A présent que j'écris,je me refuse à associer mon travail à une entreprise littéraire ; mes écrits dans mon esprit ont cessé ( de mon point de vue) de répondre aux critères de la littérature ( à ceux que j'avais à l'esprit lorsque j'étais encore en admiration devant mes grands auteurs préférés ) ces écrits ni répondent pas ( de mon point de vue) d'autre part, je pense ( j'ose à peine le formuler) que la littérature est un genre dépassé où en passe de l'êtrre. Cette affirmation est prétentieuse,c'est pourquoi je m'étonne qu'elle soit sortie de ma bouche;mais je n'en pense pas moins,d'autant que j'ai du mal à l'argumenter ; ici je cède peut être surtout à mes instincts iconoclastes, car je me dis peut être à tord que c'est souvent eux qui ont raison contre tout et souvent contre moi. La littérature est un genre dépassé et qui va disparaître( je récidive) ; il va disparaître ( ce genre) au profit d'une autre forme d'écriture beaucoup plus élargie ,beaucoup plus vaste associant et combinant des stratégies et des modes d'écritures très variées combinant les images le son tous les modes audiovisuels et télématique à venir; cela donnera naissance à un nouveau genre d'expression Synoptique et simultané ;élargie la lecture d'un même événement pourra se faire sur un même plan avec des mode d'expressions complètements différents,cela se fait déjà dans tous les domaines ou l'informatique règne en maître. C'est déjà cette cette vaste entreprise de redéploiement de nos sensations qui se profile avec l'implications des objets informatiques nés de l'intelligence artificielle ;je n'ai pas grand mérite à pronostiquer la fin d'un genre et à annoncer un nouveau puisque nous avons déjà la chose ( en miniature) qui est en train de se produire sous nos yeux à travers le domaine de l'intelligence artificielle. Dans ces écrits, je commence déjà par appréhender la future disparition du livre imprimé;mon travail est trop statique il mourra avec la naissance d'un certain mode de lecture statique.On a encore quelques années avant de rentrer de plein pieds dans un monde poly-dimentionnel . D'ailleurs peut être que je m'empresse après tout de terminer cette première partie des Ecrits dans le but unique de la voir paraître sous une forme imprimée ( avant qu'elle disparaisse) cela correspond assez bien à mes anciens rêves d'adolescent ,à l'époque quand je me rêvais en écrivain ,je rêvais d'être édité en livre de poche plutôt que sous forme de e - book,car je ne savais pas qu'un jour l'écriture pourrait se matérialiser sous une forme aussi décallée et excentrique.


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LES ECRITS





QUELQUES EXTRAITS DE SOUVENIRS
SURGIS A L'IMPROVISTE.



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- Lorsque j'écrivais le journal d'un fou en campagne - Nous étions en soixante huit –Je voulais sortir du monde contrarié et étriqué que je m'étais fabriqué- Petit catalogue de mes géniales pièces qui n'ont jamais vu le jour.- Un écrivain imaginaire - Deux brefs extraits d'écriture imaginaire – .

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Lorsque j'écrivais le journal d'un fou en campagne, j'étais à l'armée, j'avais été incorporé en mai soixante huit quelques jours avant les événements dans un régiment d'infanterie de marine situé au Mans. J'ai commencé par écrire les pages du journal d'un fou après quelques mois d'armée, alors que me trouvais dans un hôtel sous off, comme gardien réceptionniste.Une fois incorporé, après mes trois mois de classes réglementaires, j'avais essayé d'échapper au sort qui m'attendait , je devais rejoindre une compagnie de combat, où j'étais destinée à crapahuter ; je voulais continuer à me livrer à mes activités artistique pendant mon service j'avais du faire des pieds et des mains pour rejoindre une compagnie de services . J'avais été voir un officier conseil à moustache noir , je lui ai dit que je poursuivais des études et que j'aurais du mal à le faire tout en crapahutant. L'officier aux grosses moustaches noires, était impressionnant, il me dévisagea sous tous les angles mais je ne me suis pas laissé désarçonner; j'ai défendu ma cause. Auparavant j'avais du subir une épreuve bien plus difficile, j'avais eu à assumer un entretien avec le capitaine de la compagnie de combat dans laquelle j'éffectuais mes classes, pour lui expliquer pourquoi je désirais demander un poste dans les services. Ce capitaine m'avait à l'œil je n'ai jamais trop su pourquoi,j'imagine qu'il voyait en moi un rebel,car je marchais très mal au pas;c'était d'ailleurs involontaire de ma part,de temps en temps je perdais le rythme et je faussais involontairement la marche.Ce capitaine criait comme un enragé pour me refaire prendre le rythme ; il ne supportait pas l'idée que quelqu'un puissse se dérober à ses fantasmes d'ordre ;à la fin de mon service alors que je ne pensais plus à lui ,j'ai été convoqué au conseil de discipline ,sans que je puisse savoir un seul instant ce qui m'était reproché ( c'est d'ailleurs pourquoi on ma relaxé).Le capitaine m'avait poursuivit de sa vindicte;il me reprochait d'être un tir au flanc ; car j'avais passé trop de temps dans une compagnie de services.Je m'étais retrouvé le jour de la convocation devant le tribunal avec un garçon très sympa un certain Fixaris,qui était convoqué avec moi pour un motif inconnu,il était fils d'un militaire haut gradé ;il m'avait paru particulièrement sympathique ,il se moquait ouvertement de l'armée ,cela m'avait rassuré de voir qu'un fils de militaire faisait de la résistance;je n'ai pas suivi sa trace ,je ne sais pas ce qu'il est devenu .Le capitaine qui m'avait poursuivi de sa vindicte était d'origine Corse, ce qui explique peut être son excés de zéle .Il m'avait remarqué car je marchais mal au pas ,mais peut être eut il connaissance en secret de mes antécédents de militant dans la vie civile,car chaque appelé avait son profil enregistré dans un dossier militaire; il avait pu avoir connaissance vraisemblablement des éléments que lui avait communiqué la sécurité militaire ,dans ce cas il avait pu examiner à tête reposée ma vie d'agitateur syndical dans les Vosges;dans le dossier il devait y avoir une photo de moi en train de casser du bois devant la maison familiale ,j'étais avec mon père ce jour là,mais c'est moi qu'ils avaient pris en photo ;une voiture s'est arrété au feu rouge qui était devant la maison ,j'ai aperçu un drôle de type sortir un appareil et me prendre en photo ;c'est le genre de chose que les citoyens des pays démocratiques ne sont pas censé voir surgir sur leur route en temps normal,nous étions en 1964 ;dans les pays totalitaires la choses étaient sans doute courantes,et c'était certainement pour les individus fichés un signal de danger.Je n'ai pas réagis,la situation m'est apparue tellement irréelle que je n'en croyais pas mes yeux .Je me suis rendu compte chose délirante,que j'étais certainement suivi par les services de renseignements de l'état française ;je faisais déjà partie probablement des individus à surveiller ,j'avais été un des meneurs de la grève qui avait éclatée quelques temps plus tôt dans mon entreprise,nous venions de constituer un syndicat ,j'avais à peine seize ans,j'avais fait débrayer une partie mon usine .Cette scène m'est revenue à l'esprit lorsque j'ai été convoqué au conseil de discipline de l'armée,car je me demandais pourquoi on m'en voulait ,qu'est ce qu'on me reprochait,qu'est ce qui se tramait dans mon dos.J'ai aussi supposé un certain temps que l' hostilité du capitaine Corse venait de ma façon ironique de réagir aux commandements de ses sous officiers ( je n'avais pas pu m'empêcher de faire un peu d'humour lors des séances d'entraînement au début de mon incorporation) mais surtout j'avais été ouvertement hostile aux travaux d'approche et d'intoxication de certains gradés qui n'arrêtaient pas de répéter à la ronde que nous allions nous les appelés devoir intervenir contre ces sales étudiants qui manifestaient à longueur de journée dans Paris,(nous étions en mai 68). Dans ma chambrée le soir je m'insurgeais ouvertement contre ces travaux d'approche et je travaillais au corps à corps mes camarades de chambré en bon résistant que j'étais pour les avertir que si la chose se produisait , j'étais capable de reduire mon arme au silence;il y avait sans doute des oreille pour écouter *. En tout cas j'ai du être étiqueté dans l'esprit de ce capitaine comme un élément potentiellement dangereux ,comme un fauteur de troubles possible , et peut être aussi comme un tire au cul puisque j'avais réussit à me glisser dans les service après mes classes,les services avaient la réputation d'abriter des planqués .A ses yeux j'étais surtout je crois une sorte de dangereux subversif qu'il fallait assommer.Subversif, je l'étais certainement car je détestais épidermiquement la discipline militaire je la trouvais ringarde et surtout abêtissante.On m'avait trainé ici pour rien.J'aurais aimé être objecteur,mais après m'être renseigné j'avais appris qu'il fallait faire le double du service normal,ça m'avait ralenti.J'étais l'objet d'une enquête menée par les services de la sécurité militaire,mais je l'ignorais ;mais un jour que je prenais un pot dans un câfé au Mans en compagnie de quelques amis un garçon revétu d'un pull over gris m'accosta ,il avait une mine sérieuse mais joviale il me dit :-Les services de la sécurité militaire m'ont demandés des photos de toi.Tu dois faire attention,tu es surveillé-** .J'étais un peu abasourdi car je ne m'attendais pas à un tel déploiement de force à mon encontre.Le garçon qui me m'était en garde faisait partie des services de l'administration du camp ,il était photographe aux armées ,il appartenait je m'en suis rendu compte assez vite à un groupuscule marxiste léniniste qui se réunissait régulièrement dans le bar ou j'avais mis les pieds .Lui et ses camarades ne se cachaient pas ;ils lisaient la cause du peuple et toutes sortes d'autres journaux gauchistes ils semblaient prendre beaucoup de plaisir à batailler et à s'escrimer dans d'interminales discussions menées tambour à travers la fumée des cigarettes au milieu de tables encombrées de cendriers et de verre de bière .J'étais rentré dans ce câfé car un camarade que j'avais croisé au resto ,m'avait dit que se réunissaient là des groupuscules anarchistes,cela m'avait intrigué ,je me sentais par moment des affinités avec les anarchistes j'étais allé voir par curiosité de quoi il retournait. Dans ce câfé j'avais l'impression que toute la gentes contestataire du milieu Manceaux se trouvait là ,je cherchais à débusquer les groupes anarchistes ,je voyais bien qu'il y avait des groupes trotskistes à cause de leurs journausx étalés sur les tables et des groupes marxistes léninistes ,car je connaissais leur journaux assez austères ,certains consommateurs lisaient la cause du peuple ,des consommateurs exaltés haussaient le ton en critiquant visiblement les dernières mesure politique prisent par le gouvernement ,des personnes que j'ai pris pour des écolos à cause de leurs figure d'anges tristes parlaient doucement dans une langue que je ne comprenais pas .Tout cet univers surprenant me ravissait,je me disais avec soulagement que je n'étais pas le seul à m'être écarté du droit chemin ,je n'étais pas le seul rebel sur la terre il y en avait des quantités industrielles ;mais je n'avais pas l'intention pour autant de faire de la politique.J'étais trop occupé a écrire mes chef d'oeuvres .Je me rendais les rares fois où j'allais au Mans rarement dans les cafés ,j'allais me promener la plupart du temps dans un parc fantastique remplit d'une luxuriante végétation,il était situé au coeur de la ville ,je venais dans ce parc pour respirer l'odeur des fleurs et des plantes et pour capter le parfum de liberté que j'observais croître dissimulé à travers l'arborescence luxurieuse de ses plantations sauvages ;je venais surtout ici pour rêver à l'écriture de mes futurs romans,car j'étais toujours amoureux de mes anciennnes idoles ;me revenait souvent en mémoire quand je marchais dans les allées du parc, la vie pasionnée de Chateaubriand.,son écriture scintillante servait de support à mes rêveries ;je savais que ce dernier était en politique lié au camp réactionnaires ,c'était même un fervent royaliste ,mais cela ne me touchais pas vraiment ;j'avais toujours aimé avant tout chez Chateaubriand l'ardeur que l'écrivain avait mis à défendre à travers sa plume une langue ardente pleine de contrastes .Lorsque le photographe m'annonça que j'étais fiché par la sécurité militaire , je suis sorti temporairement de mes rêveries et de mes fantasias littéraires ,je suis tombé presque des nues…j'étais très légèrement flatté d'être pris pour cible et en même j'étais peiné d'être pris encore une fois pour un agitateur,car je n'avais sommes toute pour véritable ambition,que de devenir écrivain..Le jeune homme qui m'avait averti était un marxiste léniniste convaincu ;je connaissais ce courant politique ultra j'en avais idéalisé les contours quelques années avant ,mais à présent je m'étais refroidi , j'étais surtout rebel à toutes les formes d'autorité imposées d'une façon inique.Dans le câfé remplit d'agitation je m'apercevais que je m'étais isolé du monde réel ;depuis que j'étais rentré comme larbins au service des sous offs,je m'étais coupé du monde extérieur ,pourtant je n'étais pas entièrement inerte je continuais à rêver d'émancipation à songer à des changements .Les changements que les militants des groupes révolutionnaires avaient en tête ,je les trouvaient souvent un peu trop théoriques ,mais je les trouvaient nécessaire (j'étais soudain à retombé à leur côté ) j'étais surtout convaincu que l'imagination devait reprendre le pouvoir;la société française était en pleine mutation,c'était mieux que rien.Je tenais en respect une partie des idéologies que j'avais encensée quelques années auparavant,alors que j'étais en train d'effectuer une mue politique. Enfermé entre les murs de la caserne ,je ne cherchais pas à fomenter des troubles,je trouvais que c'était intile ,j'étais devenu un planqué presque malgré moi ,mais je l'avais recherché , c'était une planque toute relative ,j'étais aussi une sorte de larbin ,je profitais de cette période pour affiner mes positions ;j'étais resté un écrivain imaginaire,un sorte de penseur autodidacte ;je travaillais surtout à l'écriture d'une pièce de théâtre – le journal d'un fou en campagne- cela prenais beaucoup de mon temps ,car je n'étais pas un vrai écrivain je m'exerçais seulement à le devenir .***


* P 30 NOTES :
Mo contingent venait à peine de débarquer quand les événements de soixante huit éclatèrent. La situation paraissait surréaliste .Nous écoutions le soir dans les chambrées le déroulement des événements à travers les infos distillées par les postes radios ( barricades, émeutes, voitures qui flambaient, manifestations étudiantes) dessinaient en toile de fond une France prête à imploser . Beaucoup de mes camarades de chambrée étaient comme moi des ouvriers, leur l'hostilité vis à vis des étudiants était presque viscérale; ils détestaient les étudiants car ils disaient que c'étaient des privilégiés Je considérais que les étudiants avaient raison de s'insurger; je considérais aussi que c'était très bien qu'il le fasse Je n'étais inscrit à aucun parti, je commençais par prendre du recul sur l'histoire.
** P.30 La photo qui figure sur la page de garde du Tome I des écrits a été prise le jour de mon incorporation, au servive militaire,c'est aussi celle qui devait figurer sur mon dossier de sécurité militaire.

***En m'attelant au Journal d'un fou en campagne-j'apercevais les prémices d'une autre manière d'appréhender l'histoire;le fou (mon héros) était parti en voyage;son voyage était errance ,il traversait -des sociétés- .des mondes hostiles.Ces mondes promettaient tous le bonheur aux homme,mais aucune ne tenait ses promesses .J'avais prévu de faire cheminer le fou,dans différent sociétes .Le fou n'est jamais arrivé à destination ni dans la pièce ni dans mon esprit ,j'avais fortement présumé de mes capacités de création ,je n'étais pas parvenu à terminer,la pièce .N'est pas Shakespeare qui veut. J'ai commencé ensuite sur la lancée par établir des canevas pour de nombreuses autres pièces de théâtre .Pour beaucoup d'entre elles je m'inspirais des techniques de distanciation Brechtienne , des pièces critiques et satyriques ,qui ne furent presque jamais terminées,car mon plaisir principal était de les imaginer,les écrires me fatiguais très vite au bout d'un certain temps.


Nous étions en mai soixante huit, comme j'étais à l'armée, je ne pouvais pas goûter directement aux fruits de la contestation,je regardais la contestation de loin ; je ne pouvais pas espérer faire grand chose à part rêver et imaginer des jours meilleurs. Comme la France n'était pas en guerre , et je n'étais pas menacé .J'avais appris le maniement des armes en rechinant ,je prenais cette obligation pour une corvée.j'étais très peu convaincu par ce genre d'apprentissage qui était assez laborieux. On n'avait pas jugés bon de faire de moi un gradé, j'étais resté deuxième classe.Je ne m'en plaignais pas; j'avais horreur de l'autorité commander à des hommes de troupe comme moi me semblait absurde. La seule fois ou j'ai souvenir de m'être réellement amusé à l'armée, c'était au debut de mes classes;on nous avait lâché une pleine nuit, dans un bois pour combattre un ennemi fictif représenté par une autre compagnie; à cette occasion, je m'étais souvenu que j'aimais beaucoup jouer à la petite guerre .J'avais régulièrement combattu le camp zioum ,à l'époque de mes treize ans,c'était notre ennemi juré ; notre campement se trouvait sur les hauteurs du village,il était installé sur une plateforme en planche solidement arrimées entre trois immenses sapins ,la cache offrait une vue admirable sur les différents côtés de la montagne elle nous préservait de toute surprise éventuelle, nous pouvions voir arriver l'ennemi de quelque côté qu'il arrive .J'avais retrouvé avec étonnement cette nuit là en rampant dans la nuit au milieux des fourrés ,avec casque et fusil le même plaisir que j'éprouvais en pratiquant mes jeux guerrier de naguère ;ramper en silence au milieu des bois,s'amuser à déjouer la présence des sentinelles ennemies postée au quatre coins d'un camp fictif ,réussir grâce à des ruses de sioux à contourner le camp pour le prendre à revers tout cela me rappelait ma vie d'antan et des reflexes anciens.Organiser une embuscade

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